Dico du voyage

Acclimater

Origine : du latin ad (à) et clinis (penché) et du verbe mater du bas Jargon, action de regarder, voire de terrasser l’adversaire d’un regard - ou par tout autre moyen à disposition si ce dernier se révèle rétif aux charmes de l’oeillade.

On reconnaît le voyageur, ou touriste, au fait qu’il penche pendant plusieurs jours, une fois arrivé à destination.

Cette attitude, pouvant devenir pathologique, serait attribuée à l'impact de l’inconnu, de la langue étrangère et, parfois, de la gastronomie qui ne ménage pas toujours l'organisme habitué aux mets routiniers du pays d’origine. Tout semble donc contribuer à l’inclinaison du voyageur, ainsi que le rapporte cette citation : l’on repérait aisément le pigeon voyageur à ses regards perdus et déconcertés, tandis qu’il luttait contre une sorte de vertige à se déplacer curieusement penché, à croire que le sol l’attirait bien plus que les merveilles autour de lui.

Notons qu’il existe des espaces destinés à remédier à ce désagrément, normalement de courte durée (sinon, consulter), que l’on nomme jardins d’acclimatation.

Il n'aura toutefois pas échappé au lecteur averti que l'expression jardin d’acclimatation s’origine dans jardin colonial, ce qui inconsciemment semble redonner du poil de la bête au voyageur ad clinis qui, se sentant soudain plus fort et vaillant, se redresse.

Parfois pour se faire mater par l’autochtone.